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Les Aranéidés

Dernière mise à jour : 6 janv. 2022

L'ordre des araignées (ou araneae) comprend 129 familles dans le monde, pour plus de 49000 espèces. La famille des araneidae est composée de 3068 espèces sur notre planète, dont 114 sont présentes en Europe.

Elles sont notamment connues pour leur construction de toiles géométriques complexes, souvent de grande taille et bien visibles.


Epeire petite-bouteille Mangora acalypha (photo Alexis Saintilan)


Epeire diadème Araneus diadematus (photo Alexis Saintilan)


Ces toiles servent à divers moments de la vie.

La plupart des espèces construisent un abri dans la végétation qui est relié à la toile par un fil d'avertissement. Lorsqu'une proie est capturée, l'araignée est ainsi alertée et peut se précipiter vers celle-ci pour l'emmailloter dans une pelote de soie et commencer à la consommer. Chez les araignées, la digestion est externe. Elles régurgitent un liquide riche en enzyme qui participe à la décomposition des tissus de la proie et n'ont plus qu'à aspirer la bouillie ainsi obtenue.


Epeire anguleuse Araneus angulatus dans son abri (photo Alexis Saintilan)


La reproduction se passe aussi sur la toile.

Il faut d'abord savoir que seule la femelle vit sur une toile. Le mâle est errant dans le but de rechercher les toiles des femelles. Lors de la parade nuptiale, il tire doucement les fils de la toile. Cette action provoque généralement l'adoption de la posture d'accouplement chez la femelle, lui permettant de s'approcher.


Contrairement aux idées reçues, le mâle parvient très souvent à s'échapper et peut s'accoupler plusieurs fois. Il n'y a que chez les Argiope, dont fait partie Argiope bruennichi ou argiope frelon, facilement reconnaissable par sa coloration, et quelques autres espèces tropicales, que le mâle est systématiquement dévoré, parfois même avant la fin de l'accouplement.


Arhiope frelon Argiope bruennichi (photo Alexis Saintilan)


La femelle pond ensuite ses œufs dans un cocon de soie et meure quelques temps après, les jeunes sortant du cocon à la fin de l'automne ou, par exemple pour Argiope bruennichi, au printemps suivant.


Cocon d’Argiope bruennichi (photo Alexis Saintilan)


Le genre Araneus, dont fait partie Araneus diadematus, peut produire des centaines de jeunes, qui restent groupés quelques temps sur la toile en une sorte de boule qui s'éparpille dans tous les sens lors de la moindre petite perturbation.


Après une cohabitation plus ou moins longue, les petites araignées commencent à se disperser par les airs grâce à un processus nommé ballooning. Plusieurs fils de soie sont émis par les filières et s'envolent au vent emportant la jeune épeire. Ce processus de dispersion est complètement aléatoire et beaucoup de petits finissent dans l'atmosphère, l'océan ou tout simplement dans un lieu non favorable à leur cycle de vie. Cette capacité est à l'origine des fameux « fils de la vierge », visibles principalement en périodes estivales et automnales dans nos contrées, qui sont en fait les milliers de fils de soie utilisés par ces araignées pour s'envoler.


« Fils de la vierge » (photo D. Dubois)


Sources

  • Nentwig W, Blick T, Bosmans R, Gloor D, Hänggi A, Kropf C (2021) Spiders of Europe. Version 10.2021. Online at https://www.araneae.nmbe.ch, accessed on 2021/10/13. https://doi.org/10.24436/1.

  • Roberts, M. J. (1995). Collins Field Guide: Spiders of Britain & Northern Europe. HarperCollins London, 383 pp.

  • Rollard C., 2020. 50 idées fausses sur les araignées. Versailles, Editions Quæ, 152 p.

  • Rollard C., Mokeddem A., 2018. Je n’ai plus peur des araignées !. Dunod, 192 p.

  • World Spider Catalog (2021). World Spider Catalog. Version 22.5. Natural History Museum Bern, online at http://wsc.nmbe.ch, accessed on 2021/10/13. doi: 10.24436/2.

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