Comme l’a dit le poète : « Oh, c’est le printemps les amis ! ». Et le retour de cette magnifique saison s’illustre généralement par le retour des hirondelles et aujourd’hui nous allons nous concentrer sur l’hirondelle de fenêtre Delichon urbicum. Cet oiseau de 15 cm se distingue des autres hirondelles par un dos bleu métal ainsi qu’un ventre et un croupion blancs. Cet insectivore migrateur passe l’hiver en Afrique subsaharienne et revient dans nos contrées aux beaux jours pour nicher en colonie, généralement en milieu urbain, comme son nom l’indique. En effet, ces oiseaux fabriquent leur nid à base de boue séchée et de végétaux qu’ils colmatent à proximité des fenêtres des habitations humaines.
Hirondelle de fenêtre ©JF Bousquet
Taxonomie :
- Règne : Animaux
- Embranchement : Chordés
- Classe : Oiseaux
- Ordre : Passériformes
- Famille : Hirundinidés
- Genre Espèce : Delichon urbicum
Cette espèce est intégralement protégée et les populations françaises montrent un déclin depuis les années 1990 d’après les données de capture du protocole STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs). Les causes de ce déclin sont nombreuses, la plus connue étant l’utilisation de pesticides diminuant la ressource alimentaire. L’architecture moderne a également son rôle à jouer dans cette baisse des populations d’hirondelles, que ce soit en termes d’installation de volets roulants ou bien de mise en place de baies vitrées, supprimant ainsi tout surplomb rendant impossible l’installation de nids (Figure 1).
Figure 1 - Tendance des populations d’hirondelles de fenêtre en France (courbe) et proportion de baies vitrées dans les maisons individuelles (histogramme) (Biduye, 2016)
Cet impact de l’architecture est connu depuis de nombreuses années comme l’a confié récemment le président de la Société des Architectes de France : « c’est vrai que les modifications de l’architecture peuvent avoir un impact sur les hirondelles mais, entre avoir une maison lumineuse ou un rebord de fenêtre couvert de merde, je pense qu’il n’y a pas photo » (site SAF). Cependant, depuis 30 ans que les « maisons lumineuses » prennent de plus en plus de place dans le paysage, les hirondelles de fenêtre se sont adaptées avec la création de nids boueux directement sur les vitres, leur donnant accès à la chaleur de l’intérieur de la maison en cas de conditions météorologiques défavorables. Des chercheurs ont d’ailleurs trouvé une différenciation génétique entre ces deux « groupes » d’hirondelles (Gene & Tich, 2019). Ils sont même confiants quant à une prochaine modification de la taxonomie qui distinguera alors les hirondelles de fenêtre des hirondelles de baie vitrée. Affaire à suivre…
Références
Biduye, 2016. Magnifique graphique de qualité pourrie librement inspiré de l’« Enquête hirondelles 2012/2013 » publié par l’Observatoire National des Hirondelles (LPO) pour les données hirondelles tandis que les données « baie vitrée » sont clairement inventées pour valider le propos.
Gene & Tich, 2019. L’hirondelle de baie vitrée ? Sérieusement ? Journal of Applied Bullshit 1(4) :20-22.
Site internet SAF (safrchi.org), bien évidemment ce site n'existe pas
Site internet Vigienature.fr. https://www.vigienature.fr/fr/hirondelle-fenetre-3460
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