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Zoom sur… le Torcol fourmilier !

Dernière mise à jour : 6 janv. 2022

Aujourd’hui c’est piciformes ! Cet ordre des oiseaux rassemble les pics, les toucans et donc le torcol fourmilier Jynx torquilla. Comme son nom l’indique, cette espèce arboricole possède un cou très mobile et se nourrit principalement de fourmis. Sa langue rosâtre longue de plusieurs centimètres reste enroulée lorsqu’il ne se nourrit pas et lui permet de fouiller le sable et les fissures dans les arbres ou les murs quand il recherche sa nourriture. Comme bon nombre de picidés, il possède quatre doigts opposés lui permettant de grimper aisément aux arbres. Cependant, au contraire de ses cousins les pics, il arbore un plumage cryptique allant du crème au brun foncé.


Torcol fourmilier (photo François Baillon)


Taxonomie :

  • Règne : Animaux

  • Embranchement : Chordés

  • Classe : Oiseaux

  • Ordre : Piciformes

  • Famille : Picidés

  • Genre Espèce : Jynx torquilla


Lors de la saison de reproduction, le mâle et la femelle chantent tous les deux mais à des tonalités différentes, ce qui peut permettre de les différencier car il n’existe pas de dimorphisme chez cette espèce. Les torcols communiquent également en « tapotant » leur bec à l’intérieur des cavités. Ces signaux sonores sont destinés à leur partenaire sexuel et peuvent signifier deux choses : soit signaler un site de nidification potentiel, soit demander au partenaire de prendre le relai lors de l’excavation ou de l’incubation.


Au contraire des dix autres espèces de picidés nichant en Europe, le torcol fourmilier migre une fois la saison de reproduction terminée. Globalement considérés comme des migrateurs longue-distance, l’étude de plusieurs populations européennes a permis de mettre en relief des différences morphologiques entre les populations nordiques qui hivernent en Afrique sub-saharienne et les populations d’Europe Centrale qui vont plutôt occuper le pourtour méditerranéen (péninsule Ibérique et Afrique du Nord).


Ayant une aire de répartition vaste (de l’Europe de l’Ouest jusqu’au Japon), il est classé en « préoccupation mineure » par l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Cependant les populations européennes ont fortement décliné à cause de l’intensification de l’agriculture qui a réduit l’abondance d’invertébrés et donc l’accessibilité à la ressource. S’il favorise avant tout les habitats ensoleillés, le torcol a une préférence pour les habitats hétérogènes composés de cavités pour nicher et de zones herbacées où la couverture végétale est lâche pour pouvoir s’alimenter. Il est donc logique de le retrouver dans des paysages de bocages, de landes ou de forêts en régénération.


Torcol fourmilier bagué à la Trimouille lors du SEJOUR 2021


Sources

  • Assandri (G.), Bernardi (A.), Schmoliner (A.), Bogliani (G.), Pedrini (P.) & Brambilla (M.) 2018. A matter of pipes : Wryneck Jynw torquilla selection and breeding performance in an intensive agroecosystem. Journal of Ornithology 159 : 103-114.

  • INPN – Inventaire National du Patrimoine Naturel, Torcol fourmilier. https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/3595, consultée le 06/09/2021.

  • Mermod (M.), Reichlin (T.S.), Arlettaz (R.) & Schaub (M.) 2009. The importance of ant-rich habitats for the persistence of the Wryneck Jynx torquilla on farmland. Ibis 151 : 731-742.

  • Turner (K.) & Gorman (G.) 2021. The instrumental signals of the Eurasian Wryneck Jynx torquilla. Ornis Hungarica 29(1) : 98-107.

  • Van Wijk (R.E.), Schaub (M.), Tolkmitt (D.), Becker (D.) & Hahn (S.) 2013. Short-distance migration of Wrynecks Jynx torquilla from Central Europen populations. Ibis doi:10.1111/ibi.12083

  • Weisshaupt (N.), Arlettaz (R.), Reichlin (T.), Tagmann-Ioset (A.) & Schaub (M.) 2011. Habitat selection by foraging Wryneckx Jynx torquilla during the breeding season: identifying the optimal habitat profile. Bird Study 58 : 111-119.

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