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Zoom sur... la Grenouille rousse

La classe des amphibiens est composée de trois groupes distincts : les anoures (grenouilles et crapauds), les urodèles (salamandres et tritons) et les gymnophones (apodes). Vous l’aurez compris, la Grenouille rousse Rana temporaria fait donc partie de l’ordre des anoures qui signifie « sans queue ». Adulte, cet animal trapu mesure de 5 à 10 cm mais commence sa vie à l’état de têtard avec une queue charnue et des branchies qui deviendront ensuite des poumons. Pour le néophyte, l’espèce est plus facilement identifiable par son chant que par ses caractéristiques physiques. Peau lisse mais souvent granuleuse, dos allant du gris au brun avec plus ou moins de marques noires, ventre blanc jaunâtre qui peut être tacheté ou rayé de diverses couleurs… Le plus simple pour commencer à repérer ces grenouilles pouvant vivre jusqu’à 10 ans est donc d’entraîner ses oreilles.

 

« La vie ne vaut d’être vécu sans anoure »

 

Taxonomie :

-         Règne : Animaux

-         Embranchement : Chordés

-         Classe : Amphibiens

-         Ordre : Anoures

-         Famille : Ranidés

-         Genre Espèce : Rana temporaria

 

Cette grenouille est une des plus précoces en France car elle peut sortir de sa léthargie hivernale dès janvier-février. Une fois l’hiver passé dans la vase du fond des mares ou des berges, les individus se rassemblent alors pour la reproduction. Différentes stratégies ont été observées avec notamment les petits mâles qui arriveraient plus tôt sur les sites de reproduction pour accéder plus facilement aux femelles. Une fois la compétition terminée, il ne reste que des centaines de pontes de milliers d’œufs rassemblées sur des petites surfaces (de l’ordre de quelques mètres carrés). A la naissance, les têtards sont essentiels herbivores, se nourrissant d’algues et de débris végétaux. A l’état adulte, les grenouilles rousses sont carnivores (vers, araignées, crustacés, insectes) et profitent de l’été pour varier leur alimentation sur des sites terrestres. Vous l’aurez compris, cette espèce est amphibie car elle migre entre des sites aquatiques des sites terrestres. Amphibie… Amphibien…. Vous l’avez ?

 

Ça chill

 

Inféodée aux zones humides, cette espèce est évidemment touchée par tous les problèmes concernant ces zones. Agriculture, aménagement, pollution… tout impacte la grenouille rousse. De plus, étant fortement influencée par la température, elle est souvent victime d’effets cumulés difficilement étudiables. Par exemple, les produits phytosanitaires (pesticides, fongicides) ont souvent un impact « modéré » dans les études scientifiques car la majorité d’entre elles sont réalisées à des températures printanières. Cependant, il a été montré récemment que l’effet cumulé d’une basse température et d’une exposition aux fongicides peut être 15 à 20 fois supérieur et donc que les impacts seraient plus importants en hiver. Protégée à l’échelle nationale, la grenouille rousse est classée en « préoccupation mineure » à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Malgré tous les problèmes subis par les zones humides, la cause de mortalité la plus importante semble être le trafic routier qui impacte fortement les populations durant les différentes migrations saisonnières. Dernière cause ayant un impact non-négligeable sur les populations : la gastronomie ! La grenouille rousse est en effet l’espèce dont les cuisses sont les préférées des gourmets !

 

Sources

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