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Zoom sur... le Circaète Jean-le-Blanc

Avec son envergure pouvant atteindre 190 cm, le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace diurne facilement observable dans notre région, en vol ou au sommet d’un arbre. Il est très reconnaissable en vol avec son ventre et le dessous de ses ailes entièrement blancs et parsemés de tâches beiges à chocolat. Ces tâches, différentes entre individus mais constantes dans le temps, pourraient théoriquement permettre de différencier les individus visuellement. Sa silhouette et son vol stationnaire permettent également de le distinguer des autres rapaces de taille similaire. Côté plumage, le Circaète Jean-le-Blanc présente une tête et des couvertures brun clair au contraire des rémiges marron foncé. Enfin, sa tête massive ornée d’yeux jaunes à oranges selon l’âge et d’un bec gris-bleu rappelle celle des rapaces nocturnes.



Nichant au sommet des arbres, le Circaète profite des zones ouvertes pour trouver ses proies favorites : les reptiles. Ainsi landes, clairières, pâturages, friches et zones rocailleuses sont les meilleurs endroits pour l’observer en chasse. Espèce répartit entre l’Europe et l’Asie, elle est néanmoins migratrice et passe ses hivers au sud du Sahara (pour les individus nichant en Europe), et les jeunes oiseaux partent en migration quelques jours plus tard que les adultes. Contrairement à une idée reçue, il a été montré que ceci reste vrai dans les populations isolées comme en Grèce ou en Italie. En effet dans ces zones, les individus migrent directement « plein sud » en traversant la Méditerranée et ne peuvent donc pas se regrouper ou retrouver des conspécifiques pour migrer ensemble au contraire des populations d’Europe de l’Ouest qui suivent le même trajet à travers la péninsule ibérique. De plus, ces jeunes oiseaux ne seront pas aptes à se reproduire avant 3 ou 4 ans, mais malgré cela ils ne resteront pas en permanence sur les zones d’hivernage ni suivre les adultes sur les zones de reproduction. Ils vont tout de même migrer en fin d’hiver pour passer leur été en Afrique du Nord.


Taxonomie :

- Règne : Animaux

- Embranchement : Chordés

- Classe : Aves

- Ordre : Accipitriformes

- Famille : Accipitridés

- Genre Espèce : Circaetus gallicus



Espèce protégée et classée en « préoccupation mineure » par l’UICN à l’échelle européenne et mondiale, elle n’en reste pas moins « en danger » à l’échelle régionale. La plus grosse menace pour cette espèce étant la destruction de son habitat au niveau des sites de nidification et d’alimentation (gestion et l’exploitation forestières, intensification de l’agriculture, activités humaines). Lorsque les individus arrivent sur leur site de nidification en mars, l’installation peut être rapide si les deux partenaires sont revenus de migration car le Circaète est fidèle à son aire de reproduction. Après la ponte de l’œuf unique, la femelle va ensuite assurer l’incubation seule pendant 46 jours, le mâle s’occupant du ravitaillement. La femelle va ensuite s’occuper seule du poussin pendant de longues semaines jusqu’à ce qu’il quitte le nid en septembre, prêt à migrer.


Sources

  • Agostini N., Baghino L., Vansteelant W.M.G. & Panuccio M., 2017. Age-related timing of Short-Toed Snake Eagle Circaetus gallicus migration along detoured and direct flyways. Bird Study 64(1):37-44. https://doi.org/10.1080/00063657.2016.1264362

  • Cauli F., Audisio P., Petretti F. & Chiatante G., 2021. Habitat suitability and nest-site selection of short-toed eagle Circaetus gallicus in Folfa Mountains (Central Italy). Journal of Vertebrate Biology 70(2):21014.1-14. https://doi.org/10.25225/jvb.21014

  • INPN – Inventaire National du Patrimoine Naturel, Circaète Jean-le-Blanc. https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/2873/tab/fiche page consultée le 29/09/2022.

  • Mellone U., Yanez B., Liminana R., Munoz A.R., Pavon D. & Gonzalez J.M., 2011. Summer staging areas of non-breeding Short-toed Snake Eagles Circaetus gallicus. Bird Study 58(4):516-521. https://doi.org/10.1080/00063657.2011.298914

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